Révision des contrats fédéraux au Canada 2025 ordonnée à réduire les dépenses

Olivia Carter
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Dans une démarche sans précédent qui signale une préoccupation croissante concernant les dépenses fédérales, la vice-première ministre Chrystia Freeland et la présidente du Conseil du Trésor Anita Anand ont demandé aux hauts fonctionnaires du gouvernement de procéder à une révision complète de tous les contrats d’approvisionnement fédéraux. La directive, émise hier par le biais d’une note officielle, vise à identifier des économies potentielles dans un contexte de pressions fiscales croissantes et d’examen public des dépenses gouvernementales.

“Chaque dollar dépensé doit apporter une valeur aux Canadiens,” a déclaré Freeland lors de la conférence de presse d’hier. “Cette révision ne concerne pas simplement la réduction des coûts—il s’agit de garantir que l’argent des contribuables est alloué de façon efficace et responsable au service des Canadiens.”

Cette révision survient alors que le Canada fait face à son plus important déficit depuis la pandémie de COVID-19, les dépenses gouvernementales devant dépasser 480 milliards de dollars pour l’exercice financier. Les documents du ministère des Finances obtenus par CO24 révèlent que les contrats d’approvisionnement représentent à eux seuls environ 22 milliards de dollars de dépenses fédérales annuelles, soit une portion significative des dépenses discrétionnaires.

Selon la note, les chefs de département disposent de 90 jours pour compléter leurs évaluations, avec une attention particulière portée aux contrats d’une valeur supérieure à 10 millions de dollars et à ceux conclus avec des fournisseurs étrangers. La directive demande spécifiquement aux fonctionnaires d’identifier les redondances, d’examiner les conditions de renouvellement des contrats et d’évaluer si les services pourraient être fournis de manière plus économique par d’autres arrangements.

“Nous assistons à un changement fondamental dans l’approche du gouvernement fédéral en matière d’approvisionnement,” explique Dr. Margaret Chen, experte en administration publique à l’Université de Toronto. “Cette révision reconnaît que le paysage économique post-pandémique exige une plus grande rigueur fiscale que celle que nous avons vue ces dernières années.”

L’annonce a suscité des réactions mitigées dans le paysage politique canadien. Les critiques de l’opposition ont qualifié cette initiative d’aveu de mauvaise gestion fiscale, tandis que les partisans du gouvernement y voient une gestion responsable en période d’incertitude économique.

“C’est trop peu, trop tard,” a déclaré à CO24 le critique en matière de finances du Parti conservateur, Pierre Poilievre. “Après des années de dépenses incontrôlées, le gouvernement admet enfin ce que nous disons depuis longtemps—ils ont perdu le contrôle des finances publiques.”

Les parties prenantes de l’industrie suivent attentivement cette révision, particulièrement dans les secteurs fortement dépendants des contrats gouvernementaux. La Chambre de commerce du Canada a publié une déclaration mettant en garde contre des changements brusques qui pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement ou les cycles de planification des entreprises.

“Bien que nous soutenions la responsabilité fiscale, le gouvernement doit s’assurer que toute modification des contrats respecte les obligations légales existantes et prévoit des périodes de transition raisonnables,” a déclaré le président de la Chambre, Perrin Beatty.

La directive demande également aux ministères de privilégier les contrats avec des fournisseurs canadiens lorsque c’est possible et d’évaluer les opportunités de regrouper des services similaires entre ministères—une démarche qui pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont le gouvernement fédéral se procure des biens et services à l’avenir.

Les analystes économiques de l’Institut C.D. Howe estiment que la rationalisation des approvisionnements fédéraux pourrait potentiellement générer des économies de 1,5 à 2,8 milliards de dollars annuellement sans compromettre la prestation de services. Ces conclusions suggèrent que la révision pourrait contribuer substantiellement aux efforts de consolidation fiscale du gouvernement.

Comme CO24 Affaires l’a précédemment rapporté, les processus d’approvisionnement gouvernementaux ont fait l’objet de critiques pour leur bureaucratie excessive et leurs retards qui augmentent les coûts tant pour le gouvernement que pour les fournisseurs. La révision actuelle semble répondre à ces préoccupations tout en recherchant des avantages fiscaux immédiats.

Avec des préoccupations d’inflation toujours présentes et des taux d’intérêt qui exercent une pression sur les coûts de financement du gouvernement, le résultat de cette révision pourrait jouer un rôle crucial dans la définition de la trajectoire fiscale du Canada à l’approche du prochain cycle électoral. La question demeure: cette refonte des approvisionnements représentera-t-elle un véritable engagement envers la discipline fiscale, ou simplement un geste symbolique en réponse à l’inquiétude croissante du public concernant les dépenses gouvernementales?

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