Risque de rougeole dans les aéroports canadiens en 2025 : Quelle est leur sécurité ?

Olivia Carter
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Les terminaux rutilants de l’Aéroport international Pearson de Toronto bourdonnent d’activité alors que la saison estivale des voyages bat son plein. Pourtant, sous le chaos habituel des départs et des arrivées, une préoccupation d’un autre ordre a émergé. Les récentes expositions à la rougeole dans les principaux aéroports canadiens ont relancé les conversations sur les risques pour la santé publique dans ces plaques tournantes à forte circulation.

“Nous assistons à une tempête parfaite de facteurs”, explique Dr Amira Patel, spécialiste des maladies infectieuses au Centre universitaire de santé McGill. “La baisse des taux de vaccination après la pandémie, l’augmentation des voyages internationaux et la nature extraordinairement contagieuse du virus de la rougeole ont créé une vulnérabilité dans des populations auparavant bien protégées.”

Depuis janvier 2025, le Canada a enregistré 87 cas confirmés de rougeole—une augmentation significative par rapport aux 12 cas signalés durant toute l’année 2023. L’Agence de la santé publique du Canada a émis des alertes concernant des expositions potentielles dans les aéroports de Toronto, Vancouver, Montréal et Calgary, soulevant des questions sur la sécurité des voyages aériens pendant cette résurgence.

La rougeole se propage par transmission aérienne, ce qui fait des aéroports des environnements particulièrement propices à la transmission. Le virus peut rester en suspension dans l’air jusqu’à deux heures après qu’une personne infectée ait quitté les lieux, créant une menace invisible dans des terminaux animés où des milliers de personnes passent quotidiennement.

“Ce qui rend les expositions en aéroport particulièrement préoccupantes, c’est la combinaison de voyageurs internationaux provenant de régions aux exigences vaccinales variables, ainsi que le volume considérable de personnes dans des espaces clos”, note l’épidémiologiste Dr Thomas Wong de l’Université de la Colombie-Britannique.

Pour les voyageurs qui s’interrogent sur leur risque personnel, le statut vaccinal demeure le facteur critique. Deux doses du vaccin ROR offrent une protection d’environ 97% contre l’infection. Cependant, les responsables de la santé préviennent que même les personnes vaccinées devraient être vigilantes quant aux symptômes potentiels suite à des expositions connues.

Cette résurgence a incité les autorités sanitaires canadiennes à renforcer la surveillance aux points d’entrée. Des mesures de dépistage renforcées ont été mises en place dans les principaux aéroports internationaux, bien que les responsables reconnaissent les limites de tels efforts contre une maladie qui peut se propager avant l’apparition des symptômes.

“Nous équilibrons les préoccupations de santé publique avec la réalité que nous ne pouvons pas complètement arrêter les mouvements internationaux”, déclare Sophia Rodriguez, porte-parole de l’Office des transports du Canada. “L’accent reste mis sur l’identification rapide des cas, la recherche des contacts et la garantie que les voyageurs disposent d’informations précises sur leurs risques et responsabilités.”

Pour les voyageurs inquiets, les experts en santé recommandent de vérifier leurs dossiers de vaccination avant les déplacements, particulièrement lors de voyages avec des enfants ou des personnes immunodéprimées. Les personnes nées avant 1970 ont probablement une immunité naturelle due à une exposition durant l’enfance, mais celles nées après devraient confirmer qu’elles ont reçu les deux doses recommandées.

L’administration de l’Aéroport international de Vancouver a mis en œuvre des protocoles de désinfection supplémentaires et amélioré les systèmes de ventilation en réponse aux éclosions. “Nous prenons toutes les précautions raisonnables tout en reconnaissant que la principale défense contre la rougeole est la vaccination”, explique le porte-parole de l’aéroport, Michael Chen.

Les implications économiques de ces éclosions vont au-delà des préoccupations individuelles pour la santé. Les analystes de l’industrie touristique notent que des éclosions continues pourraient potentiellement affecter la saison estivale des voyages au Canada si les visiteurs internationaux commencent à reconsidérer leurs destinations en fonction des préoccupations de santé publique.

Dr Eliza Montgomery, conseillère en santé publique auprès du Comité consultatif national de l’immunisation, souligne que cette situation met en évidence la nature interconnectée de la santé mondiale. “Ce qui se passe dans une partie du monde affecte inévitablement les autres. La résurgence de la rougeole que nous observons n’est pas seulement un problème canadien—c’est un rappel que les maladies infectieuses ne respectent pas les frontières.”

Alors que les responsables de la santé canadiens continuent de surveiller la situation, la question la plus pressante demeure : sommes-nous devenus complaisants concernant la vaccination dans les années suivant la pandémie de COVID-19, et que faudra-t-il pour restaurer les taux élevés d’immunisation qui ont autrefois gardé la rougeole à distance au Canada?

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