L’enquête sur la santé des jeunes du Nouveau-Brunswick montre un retard par rapport aux résultats nationaux

Olivia Carter
6 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Le portrait de la santé des jeunes au Nouveau-Brunswick prend une tournure préoccupante, les récents résultats d’une enquête provinciale mettant en évidence des écarts importants entre les jeunes de la province et leurs homologues canadiens. Publiée hier après une vaste collecte de données dans toute la province, l’enquête dresse un tableau inquiétant de la diminution de l’activité physique, de la détérioration de la santé mentale et de l’augmentation de la consommation de substances chez les adolescents.

“Ces résultats devraient servir de signal d’alarme pour les décideurs politiques, les éducateurs et les parents”, affirme Dre Melissa Johnston, chercheuse principale pour l’Initiative de santé des jeunes du Nouveau-Brunswick. “Nous sommes témoins d’une génération qui éprouve des difficultés avec des indicateurs de santé fondamentaux à des taux jamais vus auparavant.”

Cette étude approfondie, qui a interrogé plus de 12 000 élèves de la 6e à la 12e année, révèle que seulement 37 % des jeunes du Nouveau-Brunswick atteignent les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées—une baisse marquée par rapport aux 48 % de 2018 et nettement inférieure à la moyenne nationale de 51 %. Cette tendance à la sédentarité est directement corrélée à l’augmentation des taux d’obésité, qui ont progressé de 7,3 points de pourcentage depuis la dernière enquête.

Les statistiques sur la santé mentale sont peut-être les plus alarmantes. Un nombre stupéfiant de 63 % des répondants ont déclaré souffrir de symptômes d’anxiété modérés à graves, comparativement à la moyenne nationale de 51 %. Les indicateurs de dépression ont également augmenté, 41 % des jeunes présentant des signes de dépression clinique—contre 32 % lors de l’évaluation provinciale précédente.

Les effets persistants de la pandémie apparaissent clairement dans les données. Les périodes prolongées d’isolement, les routines éducatives perturbées et l’accès réduit aux systèmes de soutien ont exacerbé les défis existants. “Nous continuons à découvrir l’impact complet de la COVID-19 sur cette génération”, note Dre Johnston. “La pandémie n’a pas seulement interrompu leur développement social; elle a fondamentalement modifié la façon dont de nombreux jeunes envisagent leur avenir.”

Les habitudes numériques occupent une place prépondérante dans les résultats de l’enquête. Les jeunes du Nouveau-Brunswick déclarent passer en moyenne 7,2 heures par jour devant des écrans en dehors du travail scolaire—près d’une heure de plus que la moyenne canadienne. Ce temps d’écran excessif est fortement corrélé aux perturbations du sommeil signalées, 68 % des répondants indiquant qu’ils dorment moins que les 8 à 10 heures recommandées par nuit.

Les responsables provinciaux de la santé ont répondu par des promesses de nouvelles initiatives. La ministre de la Santé, Patricia Davidson, a annoncé un investissement de 4,2 millions de dollars dans les services de santé mentale en milieu scolaire suite à la publication de l’enquête. “La santé de nos jeunes doit être une priorité si nous voulons bâtir un avenir prospère pour notre province”, a déclaré Davidson lors d’une conférence de presse à Fredericton.

Les modèles de consommation de substances ont également évolué, reflétant les tendances nationales mais avec des distinctions provinciales préoccupantes. Alors que la consommation de tabac poursuit son déclin à long terme, le vapotage a considérablement augmenté, 29 % des élèves du secondaire déclarant utiliser régulièrement des cigarettes électroniques—cinq points de pourcentage de plus que la moyenne nationale. La consommation de cannabis reste stable, mais la consommation d’alcool a augmenté, particulièrement chez les jeunes adolescents.

Les responsables de l’éducation intègrent ces résultats dans la planification des programmes. “Nous développons des modules d’éducation à la santé complets qui abordent ces défis spécifiques”, explique Dr Robert Williams, directeur général du district scolaire Anglophone Est. “Mais les écoles ne peuvent pas résoudre ce problème seules—nous avons besoin d’un engagement à l’échelle communautaire.”

L’enquête a révélé quelques résultats positifs. Les jeunes déclarant avoir des liens familiaux solides ont montré des résultats de santé nettement meilleurs dans tous les domaines. De plus, les élèves participant à des programmes sportifs organisés ou à des programmes artistiques ont démontré une plus grande résilience et des taux plus faibles de problèmes de santé mentale.

Pour des parents comme Sarah Mackenzie de Moncton, dont deux adolescents ont participé à l’enquête, les résultats confirment les observations faites à la maison. “J’ai vu mes enfants lutter avec ces problèmes précis—l’utilisation constante du téléphone, l’anxiété, la résistance à l’activité physique”, dit-elle. “En tant que parents, nous avons besoin de meilleurs outils pour les aider à surmonter ces défis.”

Alors que le Nouveau-Brunswick est aux prises avec ces résultats, la question devient non seulement comment aborder les préoccupations immédiates en matière de santé, mais comment créer des environnements où les jeunes peuvent vraiment s’épanouir dans un monde de plus en plus complexe. La province peut-elle combler cet écart grandissant entre ses jeunes et leurs pairs nationaux, ou ces tendances troublantes définiront-elles les résultats de santé futurs d’une génération?

Pour plus d’informations sur les initiatives et développements en matière de santé à travers le Canada, visitez notre section santé sur CO24 Nouvelles.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *