Enquête sur la Santé Mentale des Fonctionnaires Fédéraux Révèle une Tension Croissante

Olivia Carter
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Dans ce qui pourrait signaler un changement inquiétant dans le bien-être au travail, les fonctionnaires fédéraux canadiens signalent des niveaux de stress et d’épuisement sans précédent, selon le dernier Sondage auprès des employés de la fonction publique. Cette évaluation complète, qui a recueilli les réponses de plus de 170 000 fonctionnaires dans 86 organisations fédérales, dresse un tableau préoccupant de la détérioration de la santé mentale au sein de la main-d’œuvre gouvernementale.

Les résultats du sondage, publiés mardi, révèlent que 25 % des répondants ont signalé un “stress élevé à très élevé” au travail—marquant une augmentation significative de 6 points de pourcentage par rapport aux résultats de l’année précédente. Plus troublant encore, seulement 59 % des fonctionnaires ont décrit leur santé mentale au travail comme “bonne ou très bonne”, poursuivant une tendance à la baisse qui a commencé bien avant les perturbations liées à la pandémie.

“Ces chiffres reflètent l’impact cumulatif des perturbations liées à la pandémie, des mandats de retour au bureau et des charges de travail croissantes”, a expliqué Dr Elaine Chang, psychologue du travail et conseillère en politique gouvernementale. “Quand près d’un quart de votre main-d’œuvre signale des niveaux de stress élevés, cela indique des problèmes systémiques qui nécessitent une attention immédiate.”

Le Sondage auprès des employés de la fonction publique est mené annuellement depuis 1999, servant de baromètre essentiel pour la santé du plus grand employeur du Canada. Les résultats de cette année arrivent au milieu de tensions continues entre le gouvernement fédéral et les syndicats du secteur public concernant les politiques de retour au bureau et les préoccupations liées à la charge de travail.

Le plus préoccupant pour la direction devrait être le déclin marqué des indicateurs de satisfaction au travail. Seulement 67 % des répondants ont indiqué qu’ils recommanderaient leur ministère comme un “excellent endroit où travailler”—une baisse de 5 points de pourcentage par rapport à 2022. Pendant ce temps, 27 % ont déclaré se sentir émotionnellement épuisés après leur journée de travail, représentant une augmentation de 4 points de pourcentage par rapport à l’année dernière.

La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, a reconnu ces résultats dans une déclaration : “Le bien-être des fonctionnaires demeure une priorité absolue pour notre gouvernement. Nous examinons attentivement ces résultats et travaillerons en collaboration avec les ministères pour développer des stratégies de soutien ciblées.”

Le sondage a également mis en évidence des disparités dans les niveaux de stress entre les ministères. Les employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ont signalé les niveaux de stress les plus élevés à 33 %, suivis par Emploi et Développement social Canada à 29 %. Les deux ministères ont fait face à des pressions opérationnelles importantes pendant la période de reprise post-pandémique.

Les défenseurs de la santé mentale au sein de la fonction publique soulignent plusieurs facteurs contribuant au déclin, notamment le sous-effectif, des charges de travail de plus en plus complexes et une mise en œuvre incohérente des modalités de travail hybrides.

“La flexibilité qui a aidé de nombreux fonctionnaires à gérer leur équilibre travail-vie personnelle pendant la pandémie a été érodée dans certains ministères”, a noté Jennifer Carr, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. “Combinée à des demandes croissantes et à des ressources inadéquates, nous constatons le résultat prévisible—une main-d’œuvre sous pression.”

Les pressions économiques peuvent également amplifier le stress au travail. Avec l’inflation qui réduit le pouvoir d’achat et les coûts du logement qui continuent d’augmenter dans les grands centres urbains où se trouvent de nombreux bureaux fédéraux, les préoccupations financières ajoutent une autre couche d’anxiété pour de nombreux fonctionnaires.

Le gouvernement a annoncé des plans pour améliorer les ressources en santé mentale, y compris un accès élargi aux services de counseling et la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie pour la santé mentale en milieu de travail dans la fonction publique fédérale. Cependant, les représentants syndicaux soutiennent que ces mesures traitent les symptômes plutôt que les causes profondes.

“Une amélioration significative nécessitera des changements structurels dans les attentes en matière de charge de travail, les pratiques de gestion et les politiques de flexibilité en milieu de travail”, a déclaré Chris Aylward, président de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, en réponse aux résultats du sondage.

Alors que le gouvernement fédéral navigue dans les transformations post-pandémiques du milieu de travail, les indicateurs de santé mentale en déclin soulèvent des questions cruciales sur les pratiques de travail durables dans la fonction publique. Avec le recrutement et la rétention déjà difficiles dans des secteurs clés, aborder ces tendances préoccupantes est devenu non seulement une question de bien-être mais aussi un impératif opérationnel.

Reste à voir si le gouvernement fédéral traitera ces résultats comme un catalyseur pour une réforme significative du milieu de travail, ou si les fonctionnaires canadiens continueront à porter le poids croissant du stress institutionnel dans les années à venir?

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