Scott Moe appelle les provinces à élargir l’accord commercial interprovincial de l’Ouest

Olivia Carter
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Dans une initiative audacieuse qui pourrait remodeler le paysage économique du Canada, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a appelé les dirigeants provinciaux à élargir l’actuel Accord de partenariat commercial du nouveau-ouest (NWPTA), créant potentiellement un bloc économique plus unifié pour contrer les politiques fédérales que de nombreuses provinces occidentales jugent restrictives.

Lors d’une conférence de presse à Regina jeudi, Moe a souligné que le renforcement de la coopération interprovinciale n’est pas simplement une question de gain économique, mais représente une réponse stratégique à ce qu’il décrit comme des “initiatives fédérales envahissantes” qui ont mis à rude épreuve l’autonomie provinciale.

“Quand Ottawa continue de mettre en œuvre des politiques qui entravent notre développement des ressources et notre croissance économique, nous devons trouver des façons novatrices de renforcer notre position,” a déclaré Moe. “L’élargissement du NWPTA créerait une alliance économique plus solide qui respecte les besoins distincts de nos régions.”

L’accord actuel, établi en 2010, comprend la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, créant une zone de libre-échange de plus de 11 millions de personnes avec un PIB combiné dépassant 750 milliards de dollars. La vision de Moe étendrait potentiellement ce cadre pour inclure l’Ontario et d’autres provinces intéressées, augmentant considérablement l’influence économique de l’accord.

Les analystes économiques suggèrent qu’une telle expansion pourrait générer des avantages substantiels. Dre Martha Reynolds, économiste à l’Université de Calgary, note: “Un accord commercial interprovincial élargi pourrait éliminer environ 130 milliards de dollars en barrières commerciales internes qui fragmentent actuellement l’économie canadienne.”

La proposition survient dans un contexte de tensions croissantes entre les provinces de l’Ouest et le gouvernement fédéral concernant la politique énergétique, la taxation du carbone et le développement des ressources. Un récent sondage de la Fondation Canada West a révélé que 68% des chefs d’entreprise de l’Ouest canadien estiment que les réglementations fédérales ont négativement impacté leurs perspectives de croissance.

La réaction des autres dirigeants provinciaux a été prudemment optimiste. La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a exprimé son soutien au concept, déclarant: “Tout ce qui renforce notre souveraineté économique collective mérite une considération sérieuse.” Pendant ce temps, les responsables ontariens ont indiqué être ouverts aux discussions tout en soulignant que tout accord doit respecter les priorités économiques distinctes de leur province.

Le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a répondu en exhortant les provinces à travailler dans les cadres existants, rappelant que “l’Accord de libre-échange canadien fournit déjà une base nationale pour réduire les barrières commerciales.”

Les critiques de la proposition de Moe, y compris des groupes de défense de l’environnement, ont soulevé des préoccupations qu’un accord élargi pourrait potentiellement compromettre les normes environnementales et les engagements climatiques. La porte-parole de Sierra Club, Jennifer Warren, a mis en garde: “Nous devons nous assurer que l’intégration économique ne se fait pas au détriment des protections environnementales.”

Les leaders d’entreprises à travers l’Ouest canadien ont toutefois largement adopté le concept. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante estime que les barrières commerciales internes coûtent à l’économie canadienne entre 50 et 130 milliards de dollars annuellement, les petites et moyennes entreprises étant touchées de façon disproportionnée.

Les experts constitutionnels notent que, bien que les provinces disposent d’une latitude considérable pour former des accords économiques, certains aspects du commerce interprovincial restent sous juridiction fédérale. “Les provinces peuvent aller assez loin dans l’harmonisation des réglementations et la réduction des barrières,” explique Dr Kenneth Thompson, professeur de droit constitutionnel à l’Université Queen’s, “mais elles ne peuvent pas empiéter sur des domaines d’autorité fédérale claire comme le commerce international.”

Alors que les dirigeants provinciaux examinent la proposition de Moe, la question fondamentale demeure: un accord interprovincial élargi peut-il efficacement équilibrer les intérêts économiques régionaux tout en maintenant la cohésion de la fédération canadienne dans un climat politique de plus en plus polarisé?

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