Impact de la sécheresse en Saskatchewan sur les cultures pendant un été sec

Olivia Carter
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Les champs dorés de la Saskatchewan, le grenier à blé du Canada, montrent des signes inquiétants alors que la province est aux prises avec des conditions de sécheresse persistantes qui menacent les rendements des cultures de cette année. Ce qui était autrefois un paysage agricole luxuriant porte maintenant les fissures révélatrices d’un sol assoiffé, laissant les agriculteurs scruter anxieusement le ciel à la recherche de nuages de pluie qui se matérialisent rarement.

“Nous observons des précipitations d’environ 30 à 40 pour cent inférieures à la normale dans une grande partie du sud de la Saskatchewan,” explique Dr. Martin Reynolds, météorologue agricole à l’Université de la Saskatchewan. “Ce n’est pas juste une mauvaise semaine ou deux—nous voyons les effets cumulatifs de plusieurs saisons avec des précipitations insuffisantes.”

Le moment de cette sécheresse ne pourrait être pire pour le secteur agricole de la province. La Saskatchewan produit environ 40 pour cent des cultures céréalières du Canada, le blé, le canola et les légumineuses représentant des moteurs économiques cruciaux pour la région. Le dernier rapport sur les cultures du ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan indique que près de 65 pour cent des cultures de blé de printemps et 58 pour cent des cultures de canola sont évaluées comme étant dans un état médiocre à passable—des chiffres qui n’ont cessé de se détériorer depuis début juin.

Pour Thomas Barton, agriculteur de troisième génération qui exploite 3 000 acres près de Swift Current, les impacts sont douloureusement visibles. “Les plantes sont rabougries et les épis ne se remplissent pas correctement,” remarque Barton en examinant une tige de blé qui devrait être beaucoup plus haute à cette période de l’année. “Même si nous recevons de la pluie maintenant, certains dommages sont irréversibles. Nous envisageons des rendements potentiellement 30 à 40 pour cent inférieurs à ce que nous considérerions comme normal.”

Des averses sporadiques récentes ont apporté un soulagement limité à certaines parties du centre de la Saskatchewan, mais les météorologues préviennent que ces précipitations isolées ne suffisent pas à inverser le déficit d’humidité accumulé depuis des mois. Les prévisions saisonnières d’Environnement Canada offrent peu de réconfort, suggérant la poursuite de régimes de précipitations inférieurs à la moyenne jusqu’en août.

Les implications économiques s’étendent au-delà des exploitations agricoles individuelles. Les économistes agricoles estiment que des conditions de sécheresse prolongées pourraient réduire la production agricole de la Saskatchewan de 2,5 milliards de dollars cette année, créant des effets d’entraînement dans toute l’économie de la province. Les communautés rurales, les concessionnaires d’équipement et les réseaux de transport des céréales font tous face à des ralentissements potentiels si les rendements des récoltes tombent considérablement en dessous des projections.

Les responsables agricoles provinciaux ont activé les protocoles de réponse à la sécheresse, notamment l’accélération du traitement des demandes du Programme de soutien aux agriculteurs et l’élargissement de l’accès au financement d’infrastructures d’eau d’urgence. Pendant ce temps, la Société d’assurance-récolte de la Saskatchewan a ajusté ses calendriers d’inspection pour traiter plus rapidement les réclamations potentielles des producteurs touchés.

Certains agriculteurs ont adopté des stratégies innovantes de gestion de la sécheresse, y compris l’adoption de variétés de cultures résistantes à la sécheresse et des pratiques de labour de conservation de l’humidité. “Nous avons progressivement évolué vers des variétés de cultures plus tolérantes à la sécheresse,” explique Sarah Matheson, qui cultive près de Yorkton. “Mais il n’y a qu’une limite à l’adaptation possible lorsque les fondamentaux d’humidité ne sont pas présents.”

Les scientifiques du climat avertissent que, bien que des années individuelles de sécheresse aient toujours existé dans les provinces des prairies, la fréquence croissante d’événements météorologiques extrêmes s’aligne sur les projections de changement climatique pour la région. Cela soulève des questions difficiles sur la durabilité à long terme des pratiques agricoles actuelles dans un avenir potentiellement plus sec.

Alors que les moissonneuses-batteuses se préparent à parcourir les champs de la Saskatchewan dans les semaines à venir, la communauté agricole de la province reste résiliente mais réaliste. La question qui plane au-dessus des cuisines de ferme et des élévateurs à grains est de savoir si cette année représente simplement une saison difficile ou l’accélération d’un changement plus permanent du climat des prairies qui pourrait fondamentalement modifier le paysage agricole du Canada.

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