Le Premier Smith avertit que le sentiment séparatiste en Alberta grandit pour 2025

Olivia Carter
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Le courant sous-jacent de sentiment séparatiste en Alberta a atteint des niveaux sans précédent selon la première ministre Danielle Smith, qui a lancé un avertissement sévère aux responsables fédéraux lors de la conférence intergouvernementale d’hier à Calgary. La déclaration de Smith selon laquelle “le désir des Albertains de quitter le Canada n’a jamais été aussi élevé” a provoqué des ondes de choc dans les cercles politiques à travers le pays alors que les tensions entre la province et Ottawa continuent de s’intensifier.

“Je vis dans cette province depuis plus de quatre décennies, et je n’ai jamais été témoin d’une frustration aussi généralisée envers la Confédération,” a déclaré Smith, citant des sondages récents suggérant que près de 38% des Albertains envisageraient désormais de soutenir l’indépendance—une augmentation significative par rapport aux 25% enregistrés il y a seulement dix-huit mois.

Le catalyseur de cette montée du sentiment séparatiste semble être la récente mise en œuvre par le gouvernement fédéral de réglementations environnementales plus strictes affectant le secteur énergétique de l’Alberta. Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, entré en vigueur en avril, est particulièrement controversé, les leaders de l’industrie estimant qu’il pourrait coûter à l’économie de la province plus de 4,3 milliards de dollars par an.

Le ministre des Finances Travis Toews a renforcé la position de la première ministre, présentant une analyse économique qui suggère que l’Alberta contribue à hauteur d’environ 27 milliards de dollars de plus aux coffres fédéraux qu’elle ne reçoit en services et transferts. “Nous subventionnons effectivement des programmes fédéraux auxquels de nombreux Albertains s’opposent fondamentalement,” a soutenu Toews lors de la conférence de presse.

Le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc a rejeté les préoccupations séparatistes comme étant de la “posture politique”, soulignant que les sondages nationaux indiquent que la plupart des Albertains restent attachés à l’unité canadienne. “Nous avons déjà entendu ces menaces,” a noté LeBlanc, “Pourtant, les avantages économiques et sociaux fondamentaux de la Confédération demeurent convaincants pour la grande majorité des citoyens.”

Les analystes politiques évoquent plusieurs facteurs alimentant la vague actuelle de mécontentement. Dr. Alison Bramley, professeure de politique canadienne à l’Université de Calgary, identifie trois moteurs principaux: “Nous assistons à une tempête parfaite d’anxiété économique liée aux ressources, d’aliénation culturelle vis-à-vis des politiques fédérales, et de l’influence des mouvements populistes mondiaux qui mettent l’accent sur l’autonomie régionale.”

Le mouvement “Alberta Libre” a gagné une traction significative sur les plateformes de médias sociaux, avec une augmentation de plus de 200% depuis janvier des adhésions aux forums en ligne prônant l’indépendance. L’organisateur du mouvement James Weatherby a déclaré à CO24 News que “les Albertains sont fatigués de voir leurs intérêts provinciaux subordonnés aux priorités du Canada central.”

Les experts constitutionnels préviennent que le chemin de l’Alberta vers l’indépendance serait juridiquement complexe et économiquement perturbateur. “Les obstacles constitutionnels à eux seuls seraient formidables,” note Dr. Patricia Monahan, spécialiste constitutionnelle à l’Université McGill. “L’arrêt de la Cour suprême sur la sécession du Québec a établi que si un vote clair sur une question claire nécessiterait des négociations, il n’existe pas de droit unilatéral à la séparation.”

Les prévisions économiques de la Banque Royale du Canada suggèrent qu’une Alberta indépendante ferait face à d’importants défis transitionnels, notamment l’établissement d’une monnaie, la renégociation commerciale et une potentielle fuite des capitaux. Cependant, la richesse en ressources de la province et son ratio dette/PIB relativement faible constituent des avantages que les défenseurs du séparatisme mettent en avant dans leur vision économique.

La première ministre Smith s’est gardée d’approuver explicitement la séparation mais a annoncé la formation d’une “Commission sur la souveraineté de l’Alberta” pour explorer les options d’une plus grande autonomie provinciale au sein ou potentiellement en dehors de la Confédération. Cette commission présentera ses recommandations d’ici décembre 2025, préparant potentiellement le terrain pour un référendum provincial sur l’avenir de l’Alberta au Canada.

Alors que les responsables fédéraux et provinciaux se préparent pour la Conférence des premiers ministres du mois prochain, la question demeure: la relation entre l’Alberta et le reste du Canada s’est-elle détériorée au-delà de toute réparation, ou s’agit-il simplement du dernier chapitre des tensions fédérales-provinciales continues au Canada qui définissent la nation depuis sa création?

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