Dans une décision qui ne surprend absolument personne ayant suivi le hockey ces deux dernières décennies, Sidney Crosby a été nommé capitaine d’Équipe Canada pour le prochain Championnat mondial de hockey 2025. Cette annonce confirme ce que de nombreux initiés du hockey considèrent depuis longtemps comme inévitable : quand le Canada a besoin de leadership sur la scène internationale, on fait appel au numéro 87.
À 37 ans, la sélection de Crosby représente bien plus qu’un simple clin d’œil cérémonial à son statut légendaire. C’est une décision calculée qui en dit long sur son excellence durable dans un sport qui favorise de plus en plus la jeunesse et la vitesse. Alors que de nombreux joueurs de sa génération se sont effacés vers des rôles secondaires ou ont pris leur retraite, Crosby continue de démontrer des performances d’élite qui défient les courbes conventionnelles du vieillissement. Sa sélection réaffirme que dans les compétitions internationales à enjeux élevés, l’expérience et le leadership éprouvé conservent une valeur inestimable.
“Il n’y a jamais vraiment eu de question,” a déclaré le directeur général d’Équipe Canada, Doug Armstrong. “Quand vous avez quelqu’un du calibre et du caractère de Sidney disponible, le capitanat n’est pas quelque chose qu’on débat. C’est quelque chose qu’on annonce.”
Le moment semble particulièrement significatif. Après que les Penguins de Pittsburgh aient manqué les séries éliminatoires pour la deuxième année consécutive—une rareté dans l’ère Crosby—cette nomination internationale lui offre une opportunité compétitive significative que sa saison LNH n’a pu lui procurer. Pour les joueurs de l’intensité compétitive de Crosby, la chance de représenter le Canada devient non seulement un honneur mais un exutoire nécessaire.
Ce qui rend le leadership de Crosby si efficace n’est pas seulement son jeu—bien que sa combinaison de vision, de protection de rondelle et d’engagement défensif reste exceptionnelle. C’est plutôt sa capacité unique à élever ceux qui l’entourent. Tout au long de sa carrière, nous avons vu d’innombrables joueurs connaître les meilleures saisons de leur carrière aux côtés de Crosby, témoignage de son intelligence de jeu et de ses compétences en communication.
Ce sera la quatrième participation de Crosby au Championnat mondial, s’ajoutant à un CV international qui comprend deux médailles d’or olympiques (2010, 2014) et un championnat de la Coupe du monde de hockey (2016). Le tournoi représente une autre occasion d’ajouter à un héritage qui le place déjà parmi les plus grands du hockey.
Pour Équipe Canada, la nomination de Crosby signale une intention sérieuse. Après une décevante quatrième place au tournoi de 2024, le Canada entre en tant que favori mais fait face à une opposition de plus en plus compétitive des puissances traditionnelles comme la Suède, la Finlande et les États-Unis, ainsi que des nations de hockey émergentes. Dans un format de tournoi court où la chimie doit se développer rapidement, la présence de Crosby fournit un centre organisationnel autour duquel l’équipe peut rapidement se souder.
Ce qui reste fascinant chez Crosby, c’est l’évolution de son style de leadership. La jeune superstar parfois émotionnellement volatile s’est transformée en un capitaine mesuré et stratégique dont l’autorité découle autant de sa préparation et de son professionnalisme que de son talent naturel. Les jeunes