Dans un quartier tranquille de la Nouvelle-Écosse, ce qui avait commencé comme une soirée ordinaire pour Rachel McPherson, propriétaire d’un animal de compagnie, s’est transformé en cauchemar qui changerait à jamais sa perception de la sécurité domestique. Son adorable golden retriever, Charlie, a été retrouvé inconscient, la tête coincée dans un sac de croustilles vide – une tragédie évitable que les vétérinaires partout au Canada signalent comme étant bien plus courante que la plupart des propriétaires d’animaux ne le pensent.
“Je n’étais partie que quinze minutes,” a confié McPherson à CO24 News. “Quand je suis revenue, Charlie était déjà inconscient. Je n’avais aucune idée que quelque chose d’aussi innocent qu’un sac de croustilles pouvait devenir mortel si rapidement.”
Les experts vétérinaires expliquent que lorsque les animaux insèrent leur tête dans des sacs de collations à la recherche de miettes restantes, le sac peut créer un effet de vide autour de leur cou lorsqu’ils inspirent. En quelques minutes, le manque d’oxygène peut entraîner des lésions cérébrales ou la mort. Le matériau souple épouse la forme du museau de l’animal, rendant pratiquement impossible pour les animaux de retirer les sacs eux-mêmes.
La Dre Emily Watson, vétérinaire au Centre d’urgence pour animaux de Halifax, a été témoin de plusieurs cas de suffocation liés aux emballages cette année. “L’aspect inquiétant est la rapidité avec laquelle cela se produit,” explique Watson. “Un animal peut perdre conscience en moins de cinq minutes, et les lésions cérébrales commencent peu après. Au moment où de nombreux propriétaires découvrent leur animal, il est souvent trop tard pour la réanimation.”
L’Association canadienne des médecins vétérinaires a documenté une augmentation de 43 % des incidents de suffocation par sac de collation signalés au cours des trois dernières années. Les statistiques révèlent un modèle troublant : la plupart des incidents se produisent lorsque les propriétaires sont à la maison mais brièvement occupés dans une autre pièce.
Les emballages de croustilles, de céréales, de pain et de nourriture pour animaux présentent des risques similaires. Le danger s’étend au-delà des chiens aux chats et autres animaux domestiques curieux. Les défenseurs de la sécurité des animaux demandent maintenant aux fabricants d’envisager des étiquettes d’avertissement et des conceptions d’emballage qui pourraient prévenir ces tragédies.
“Après avoir partagé l’histoire de Charlie sur les réseaux sociaux, j’ai reçu des messages de dizaines de propriétaires d’animaux canadiens qui ont vécu des incidents similaires,” déclare McPherson, qui a depuis lancé une campagne de sensibilisation via Canada News. “Il ne s’agit pas seulement d’être prudent, mais de repenser complètement la façon dont nous jetons ces objets quotidiens.”
Les vétérinaires recommandent de couper ou de déchirer les sacs avant de les jeter et d’utiliser des contenants hermétiques pour les déchets. Certains propriétaires d’animaux ont installé des verrous à l’épreuve des enfants sur les poubelles ou désigné des étagères hautes pour le stockage temporaire des déchets avant l’élimination.
Preventive Vet, une organisation de sécurité pour animaux de compagnie, rapporte qu’environ 2 000 à 3 000 animaux en Amérique du Nord meurent chaque année par suffocation due aux emballages, bien que le nombre réel puisse être plus élevé en raison de la sous-déclaration. De nombreux propriétaires d’animaux, comme McPherson, n’avaient jamais entendu parler de ce danger avant de le vivre personnellement.
Alors que la sensibilisation augmente dans les foyers canadiens, la conversation s’est élargie pour inclure des mesures plus larges de protection des animaux. “Nous devenons vigilants concernant les risques d’étouffement, les aliments toxiques et la sécurisation des meubles,” note la Dre Watson, “mais peu pensent au sac de croustilles vide laissé sur la table basse.”
Alors que les Canadiens considèrent de plus en plus les animaux de compagnie comme des membres de la famille, avec plus de 58 % des ménages comprenant au moins un animal selon les récentes statistiques de World News, ces mesures préventives deviennent des conversations cruciales dans la propriété responsable d’animaux.
La question demeure : combien d’autres tragédies évitables doivent se produire avant que la sécurité des emballages ne devienne une considération standard dans les foyers canadiens et les pratiques de fabrication?