Le suspect de l’accusation de terrorisme d’Al-Qaïda à Montréal prêt à plaider coupable

Olivia Carter
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Dans un développement majeur qui a ébranlé la communauté de sécurité nationale du Canada, un résident de Montréal accusé de terrorisme pour son implication présumée avec al-Qaïda devrait plaider coupable dans les prochains jours, selon des documents judiciaires obtenus par Nouvelles CO24.

Le suspect, qui a été arrêté suite à une vaste opération conjointe entre l’Équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC et le Service canadien du renseignement de sécurité, avait initialement maintenu son innocence lorsque les accusations ont été portées en mars. L’enquête, qui s’est étendue sur plus de deux ans, aurait révélé des preuves de communication directe entre l’individu et des agents connus d’al-Qaïda à l’étranger, ainsi que des plans pour faciliter des activités terroristes en territoire canadien.

“Cette affaire représente l’une des enquêtes antiterroristes les plus complètes que nous ayons vues au Québec ces dernières années,” a déclaré Martin Beaudoin, ancien officier de renseignement de la GRC, qui s’est entretenu exclusivement avec CO24. “Le fait que nous assistions à un plaidoyer de culpabilité plutôt qu’à un procès prolongé suggère que les preuves recueillies étaient substantielles et convaincantes.”

Le Service canadien du renseignement de sécurité avait précédemment identifié une augmentation des efforts de recrutement terroriste ciblant des citoyens canadiens, particulièrement via des canaux en ligne sophistiqués. Cette affaire semble s’aligner avec ce modèle préoccupant, selon des sources proches de l’enquête.

Les documents judiciaires indiquent que le suspect aurait participé à ce que les procureurs décrivent comme des “activités de soutien matériel” pour l’organisation terroriste entre 2019 et 2022, incluant des transactions financières qui violaient les lois canadiennes contre le financement du terrorisme. Les preuves de la Couronne comprennent apparemment des communications cryptées interceptées grâce à une autorisation judiciaire et des registres financiers montrant des transferts internationaux suspects.

Les experts juridiques qui suivent l’affaire suggèrent que ce changement vers un plaidoyer de culpabilité pourrait indiquer un arrangement. “Dans les affaires de terrorisme de cette ampleur, les ententes sur le plaidoyer émergent typiquement lorsque les preuves sont accablantes,” a expliqué Sophie Tremblay, avocate de la défense. “La défense pourrait se concentrer sur l’obtention de conditions de sentence plus favorables plutôt que de contester les accusations fondamentales.”

Le gouvernement canadien a intensifié ses efforts antiterroristes ces dernières années, Sécurité publique Canada rapportant une augmentation de 23% des ressources dédiées à la surveillance de l’extrémisme domestique potentiel et des connexions terroristes internationales. Cette affaire marque la troisième poursuite majeure pour terrorisme au Québec depuis 2020.

Les leaders communautaires à Montréal ont exprimé leurs préoccupations quant aux implications plus larges de cette affaire. “Bien que nous devions rester vigilants face aux menaces réelles pour la sécurité, il est tout aussi important que notre système judiciaire préserve les droits des accusés et évite d’alimenter des narratifs xénophobes,” a déclaré Amir Khadir, directeur de la Coalition montréalaise pour la défense des droits communautaires.

Le suspect risque des peines pouvant aller jusqu’à 25 ans dans un pénitencier fédéral selon la Loi antiterroriste du Canada s’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation. L’audience formelle pour le plaidoyer est prévue pour la semaine prochaine au palais de justice de Montréal, où des détails supplémentaires sur l’affaire devraient émerger.

Alors que les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme continuent d’évoluer en réponse aux paysages de menaces changeants, cette affaire soulève d’importantes questions sur l’équilibre entre les impératifs de sécurité nationale et les libertés civiles. Comment le Canada peut-il combattre efficacement le recrutement terroriste tout en maintenant son engagement envers les valeurs démocratiques et les protections constitutionnelles?

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