Le programme de surveillance des incendies de forêt à Halifax est suspendu, laissant la ville dans l’incertitude

Olivia Carter
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Dans l’ombre des dévastateurs feux de forêt de l’année dernière qui ont forcé des milliers de personnes à quitter leur domicile, les résidents d’Halifax font face à une nouvelle inquiétude alors que le système de détection des incendies de pointe de la ville est mis hors service. Le programme de surveillance alimenté par l’intelligence artificielle qui surveillait les zones sauvages urbaines d’Halifax pour détecter les premiers signes d’incendie a été interrompu, laissant les citoyens préoccupés s’interroger sur la préparation de la municipalité pour la prochaine saison des feux.

“C’est comme si on se rendait délibérément aveugles face au danger,” déclare Catherine Reynolds, qui a perdu son garage lors de l’incendie de Tantallon l’année dernière. “Après ce que nous avons vécu, couper ce programme semble impensable.”

Le système de surveillance, lancé comme projet pilote en 2023 suite aux feux de forêt sans précédent, utilisait l’intelligence artificielle pour analyser les images de caméras stratégiquement placées dans les zones sauvages de la municipalité régionale d’Halifax. La technologie pouvait détecter les panaches de fumée et les signatures thermiques bien avant les observateurs humains, offrant potentiellement des alertes précoces cruciales qui pourraient faire la différence entre confinement et catastrophe.

Les responsables municipaux citent les contraintes budgétaires comme raison principale de l’arrêt du programme, expliquant que le coût d’exploitation annuel de 1,2 million de dollars n’était pas viable sans soutien provincial. Cependant, cette explication offre peu de réconfort aux résidents des zones vulnérables qui en sont venus à compter sur la sécurité supplémentaire que le système procurait.

L’expert en prévention des incendies, Dr. James Morrison de l’Université Dalhousie, souligne des statistiques préoccupantes qui mettent en évidence la menace croissante des feux de forêt. “L’interface urbaine-sauvage d’Halifax s’est étendue de près de 15% au cours de la dernière décennie,” note Morrison. “Simultanément, nous connaissons des étés plus longs et plus secs. C’est précisément le moment où nous devrions améliorer, et non réduire, nos capacités de détection.”

Le Service d’incendie et d’urgence d’Halifax a assuré aux résidents que les méthodes traditionnelles de surveillance des feux de forêt restent en place, y compris les patrouilles régulières, la surveillance par tours d’observation et les systèmes de signalement public. Mais les critiques soutiennent que ces approches conventionnelles se sont avérées insuffisantes lors des incendies qui se sont propagés rapidement l’année dernière et qui ont finalement consumé plus de 150 structures.

Le conseiller municipal Kevin Thompson reconnaît les préoccupations des résidents mais défend cette décision difficile. “Nous faisons face à des contraintes budgétaires strictes dans tous les services,” explique Thompson. “Nous cherchons activement un financement provincial pour rétablir le programme avant l’arrivée de la saison des feux de pointe en juillet.”

Le gouvernement provincial, quant à lui, reste évasif. Dans une déclaration à CO24 News, un porte-parole du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse a indiqué que le financement de la prévention des feux de forêt est “en cours d’examen” dans le cadre d’initiatives plus larges de préparation aux urgences.

Pour des résidents comme Michael Donovan, dont le quartier de Hammonds Plains a été évacué deux fois l’été dernier, l’arrêt représente un inquiétant pas en arrière. “La technologie nous avait enfin donné une chance de lutter contre ces incendies,” dit Donovan. “Maintenant, nous en sommes revenus à compter sur quelqu’un qui repère de la fumée à l’horizon en espérant qu’il ne soit pas trop tard.”

Des analystes environnementaux soulignent que la situation d’Halifax reflète un défi canadien plus large : maintenir des programmes de prévention innovants contre les menaces croissantes liées au climat tout en naviguant dans les contraintes fiscales. Des systèmes de détection similaires alimentés par l’IA se sont avérés très efficaces en Colombie-Britannique et dans certaines parties de la Californie, où la détection précoce a manifestement réduit les dommages causés par les feux de forêt.

Alors qu’Halifax approche d’une autre saison d’incendie potentiellement dangereuse, la question demeure de savoir si les méthodes traditionnelles suffiront ou si l’absence de cette sauvegarde technologique laissera à nouveau la communauté vulnérable. Avec des souvenirs d’ordres d’évacuation et de ciels enfumés encore frais, les résidents se demandent : à quel moment la réduction des coûts crée-t-elle des risques inacceptables pour une communauté encore en train de guérir d’une catastrophe?

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