Suspension des vaccinations à Toronto en 2025 : impact sur les élèves non vaccinés

Olivia Carter
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Dans une démarche décisive visant à protéger la santé publique, le Service de santé publique de Toronto a annoncé son intention d’appliquer les exigences en matière de vaccination des élèves lors de la rentrée scolaire de septembre. Cette décision marque le retour des mesures d’application prépandémiques qui pourraient entraîner des avis de suspension pour des milliers d’élèves non vaccinés, à moins que leurs dossiers d’immunisation ne soient mis à jour.

L’initiative d’application de la vaccination, temporairement suspendue pendant la pandémie de COVID-19, vise à garantir que les élèves sont protégés contre neuf maladies évitables, notamment la rougeole, les oreillons, la rubéole, la diphtérie, le tétanos et la polio. Selon la Dre Eileen de Villa, médecin hygiéniste en chef de Toronto, cela représente un retour essentiel aux opérations normales de santé publique.

“Assurer la vaccination de nos enfants contre les maladies évitables est fondamental pour la santé communautaire“, a expliqué la Dre de Villa lors de l’annonce d’hier. “Ces mesures ne sont pas nouvelles – elles représentent simplement un retour à nos pratiques habituelles qui ont été temporairement suspendues pendant la réponse à la pandémie.”

Les données du Service de santé publique de Toronto révèlent des lacunes préoccupantes dans la couverture vaccinale apparues pendant les années de pandémie. Environ 10 à 15 % des enfants d’âge scolaire accusent actuellement un retard dans leurs vaccinations de routine, ce qui représente près de 30 000 élèves dans toute la ville. Cette baisse des taux de vaccination a suscité l’inquiétude des responsables de la santé publique, qui mettent en garde contre le risque d’épidémies de maladies auparavant bien contrôlées.

Le processus d’application commencera par l’envoi de lettres de notification aux familles dont les dossiers de vaccination sont incomplets début septembre. Les parents disposeront d’un délai de grâce de 30 jours pour mettre à jour les vaccinations de leur enfant ou déposer une exemption valide avant que les avis de suspension ne soient émis.

“Il ne s’agit pas de punir les familles”, a souligné Sarah Wilson, responsable du programme d’immunisation de Santé publique Toronto. “Il s’agit de protéger les populations vulnérables et de maintenir l’immunité collective qui assure la sécurité de tous. Nous offrons aux familles de multiples possibilités de se conformer avant que les suspensions ne prennent effet.”

La ville s’est préparée à l’augmentation prévue de la demande de vaccination en élargissant les heures d’ouverture des cliniques dans les centres de santé communautaires et en établissant des sites de vaccination temporaires supplémentaires dans certaines écoles. Des cliniques de vaccination gratuites fonctionneront tout au long de septembre et octobre, avec des horaires prolongés en soirée et le week-end pour accommoder les familles qui travaillent.

Certains groupes de défense des parents ont exprimé des préoccupations quant au calendrier de mise en application, suggérant que les familles ont besoin de plus de temps pour se préparer. Jennifer Rossi, porte-parole du Réseau des parents de Toronto, a noté : “Bien que nous soutenions les efforts de vaccination, de nombreuses familles se remettent encore des perturbations liées à la pandémie. Du temps et des ressources supplémentaires aideraient à garantir que tout le monde puisse se conformer sans perturbations éducatives.”

Les exemptions médicales continueront d’être honorées pour les enfants présentant des contre-indications légitimes, bien que les responsables notent que celles-ci ne représentent qu’une petite fraction des élèves non vaccinés. Les demandes d’exemption philosophique ou religieuse nécessitent la participation à une séance d’information et une documentation notariée.

Le retour à l’application des règles intervient dans un contexte de tendances mondiales inquiétantes. L’Organisation mondiale de la santé a signalé une augmentation de 79 % des cas de rougeole dans le monde en 2024 par rapport à l’année précédente. Toronto même a documenté plusieurs cas isolés de rougeole cet été, soulignant le risque persistant posé par les maladies évitables par la vaccination.

Joe Cressy, conseiller municipal et président du conseil de santé de Toronto, a défendu le calendrier de mise en application : “Nous avons fourni un préavis et des ressources considérables. La santé publique n’est pas quelque chose que nous pouvons reporter indéfiniment – les risques d’un délai supplémentaire l’emportent sur les inconvénients temporaires liés au rattrapage des vaccinations manquées.”

À l’approche de septembre, la question demeure : les taux de vaccination de Toronto retrouveront-ils rapidement leurs niveaux prépandémiques, ou assisterons-nous à d’importantes perturbations éducatives alors que des milliers d’élèves risquent potentiellement la suspension? La réponse pourrait façonner la politique de santé publique à travers le Canada pour les années à venir.

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