Tarifs sur l’acier Canada Chine 2024 : Nouveaux tarifs sur les importations chinoises

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans une décision ferme qui témoigne des tensions économiques croissantes, le Canada a annoncé jeudi de nouveaux tarifs douaniers sur les produits sidérurgiques en provenance de Chine, marquant un changement significatif dans la politique commerciale entre les deux pays. Cette décision, qui fait suite à plusieurs mois de pression de l’industrie et d’évaluation économique, vise à protéger les producteurs d’acier canadiens contre ce que les responsables décrivent comme des “distorsions néfastes du marché” créées par les pratiques manufacturières chinoises.

La ministre des Finances Chrystia Freeland a dévoilé ces mesures aux côtés du ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne, soulignant que la surtaxe de 25 % s’appliquera également aux produits sidérurgiques provenant de pays qui achètent de l’acier chinois pour ensuite l’exporter vers le Canada, fermant ainsi une échappatoire qui permettait à l’acier chinois de contourner les barrières commerciales existantes.

“Nous agissons pour protéger les travailleurs et les entreprises canadiennes contre une concurrence déloyale,” a déclaré Freeland lors de l’annonce à Hamilton, en Ontario—une ville étroitement liée à l’industrie sidérurgique canadienne. “Ces mesures visent à assurer des règles du jeu équitables dans un secteur qui emploie des milliers de Canadiens et qui constitue l’épine dorsale de notre capacité manufacturière.”

La nouvelle politique cible spécifiquement l’acier laminé à froid, l’acier résistant à la corrosion et les barres d’armature en acier pour béton—des produits qui ont connu une dépression significative des prix en raison de la suroffre mondiale, attribuée en grande partie à la capacité de production de la Chine. Selon des analyses économiques, la production d’acier chinoise a atteint des niveaux record en 2023 malgré le ralentissement de la demande intérieure, entraînant une augmentation des exportations qui ont perturbé les marchés internationaux.

Les représentants de l’Association canadienne des producteurs d’acier ont accueilli favorablement cette annonce, leur présidente Catherine Cobden la qualifiant de “mesure nécessaire pour faire face à la menace existentielle posée par la surcapacité chinoise subventionnée.” La production d’acier au Canada soutient environ 123 000 emplois directs et indirects et contribue annuellement à hauteur de 15 milliards de dollars au PIB du pays.

Cette décision aligne le Canada sur des mesures similaires mises en œuvre par ses principaux partenaires commerciaux. Les États-Unis ont maintenu des tarifs de 25 % sur les importations d’acier chinois depuis l’administration Trump jusqu’au mandat du président Biden, tandis que l’Union européenne a récemment renforcé ses propres mesures de protection contre les importations indirectes d’acier chinois.

Les analystes économiques suggèrent que le moment choisi est stratégique, alors que le secteur manufacturier canadien peine à se remettre de la pandémie. “Il ne s’agit pas seulement d’acier,” explique Dr. Martin Reynolds, économiste à l’Université de Toronto. “Il s’agit pour le Canada d’adopter une position plus affirmée sur la sécurité économique dans les secteurs critiques tout en signalant à Pékin que les pratiques commerciales déloyales auront des conséquences.”

L’ambassade de Chine à Ottawa a réagi rapidement, qualifiant ces mesures de “protectionnistes” et avertissant qu’elles pourraient endommager des relations bilatérales déjà tendues par des tensions diplomatiques. Le porte-parole de l’ambassade, Lin Wei, a déclaré que la Chine “se réserve le droit de prendre des mesures correspondantes pour sauvegarder ses droits et intérêts légitimes.”

Ces tarifs représentent le dernier développement dans une dynamique de plus en plus complexe entre les économies occidentales et la Chine. Au-delà des impacts économiques immédiats, ils reflètent des préoccupations croissantes concernant la dépendance économique, la résilience des chaînes d’approvisionnement et la politique industrielle qui se sont intensifiées depuis la pandémie.

Pour les consommateurs canadiens, les effets pourraient être mitigés. Bien que des augmentations potentielles de prix pour les produits à forte intensité d’acier comme les électroménagers et les automobiles puissent suivre, les défenseurs soutiennent que ces mesures préserveront ultimement la capacité de fabrication nationale et l’emploi.

Alors que les modèles commerciaux mondiaux continuent d’évoluer au milieu des tensions géopolitiques, une question demeure particulièrement pertinente: sommes-nous témoins du début d’une restructuration fondamentale des relations commerciales internationales, ou simplement d’un autre chapitre dans la nature cyclique du protectionnisme économique qui caractérise le commerce mondial depuis des décennies?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *