Alors que les campus universitaires partout en Amérique du Nord font face à des paysages éducatifs en pleine évolution, UBC Okanagan se présente comme un contre-récit convaincant face aux affirmations selon lesquelles l’enseignement supérieur perdrait de son attrait. Le campus de Kelowna a annoncé des chiffres d’inscription records pour le semestre d’automne 2025, avec plus de 12 800 étudiants poursuivant actuellement des diplômes—une impressionnante augmentation de 5,7 % par rapport à l’année académique précédente.
“Ces chiffres contestent directement la perception selon laquelle l’éducation tertiaire deviendrait moins pertinente dans l’économie actuelle,” a déclaré Dr. Lesley Cormack, Principale et Vice-chancelière adjointe à UBC Okanagan. “Les étudiants continuent de voir une valeur énorme dans l’éducation universitaire, particulièrement dans les établissements qui s’adaptent aux demandes changeantes du marché du travail.”
Cette croissance s’étend à plusieurs facultés, avec des résultats particulièrement solides dans les programmes STIM, où les inscriptions ont augmenté de 8,3 % par rapport à 2024. La Faculté des sciences appliquées a connu les gains les plus importants, avec une augmentation de 9,7 % dans les programmes d’ingénierie—reflétant la demande croissante d’expertise technique dans le marché du travail en évolution de la Colombie-Britannique.
Les demandes d’étudiants internationaux ont également contribué substantiellement à cette tendance à la hausse, augmentant de 6,5 % malgré les récents ajustements fédéraux aux politiques d’immigration. Des étudiants de 112 pays sont maintenant représentés sur le campus, avec une croissance notable provenant de marchés éducatifs émergents en Asie du Sud-Est et en Amérique latine.
“Nous assistons à une diversification de notre corps étudiant international,” a noté Maria Chen, Directrice du recrutement international. “Alors que les marchés traditionnels restent importants, nous observons un intérêt significatif de pays qui historiquement envoyaient moins d’étudiants aux établissements canadiens.”
Cette augmentation des inscriptions survient à un moment critique pour l’enseignement supérieur canadien, alors que les établissements naviguent à travers des pressions économiques complexes, des attentes évolutives des employeurs et des tendances démographiques changeantes. Contrairement à certaines universités confrontées à des chiffres en baisse, UBCO attribue son succès au développement stratégique de programmes alignés sur les besoins économiques régionaux et à des investissements substantiels dans l’infrastructure du campus.
L’université a récemment complété une expansion de 142 millions de dollars dans les installations de recherche et les résidences étudiantes, abordant deux facteurs critiques dans la prise de décision des étudiants. L’investissement semble porter ses fruits, avec une augmentation de 7,2 % des demandes de première année par rapport au cycle précédent.
“Les étudiants sont de plus en plus avisés concernant leurs investissements éducatifs,” a expliqué Dr. James Olson, Doyen de la Faculté des sciences appliquées. “Ils recherchent des programmes avec des voies claires vers des carrières significatives, de solides opportunités de recherche et des arrangements de vie abordables. Nous avons travaillé avec diligence pour répondre à tous ces aspects.”
Les données démographiques au sein de la population étudiante montrent également des changements intéressants. Les étudiants universitaires de première génération représentent maintenant 31 % de la population de premier cycle, tandis que l’inscription d’étudiants autochtones a augmenté de 12 % d’une année sur l’autre—la plus forte augmentation dans l’histoire de l’université.
Les analystes économiques régionaux considèrent ces tendances comme significatives pour le développement économique de l’Okanagan. “Les universités servent de moteurs économiques,” a déclaré Emily Thompson, Économiste en chef à la Chambre de commerce de Kelowna. “La croissance d’UBCO signifie des milliers de diplômés hautement qualifiés entrant annuellement dans notre main-d’œuvre, ce qui renforce notre capacité à attirer des industries à forte intensité de connaissances.”
Malgré ce tableau positif des inscriptions, des défis demeurent. Les logements étudiants continuent d’être sous pression malgré les récentes expansions, et l’université reconnaît le travail continu pour assurer que les services de soutien académique suivent le rythme du corps étudiant croissant. Le recrutement de professeurs présente également des défis, particulièrement dans les domaines à forte demande où la concurrence du secteur privé pour le talent est intense.
Alors que les politiques provinciales d’éducation continuent d’évoluer et que les incertitudes économiques persistent dans l’économie canadienne plus large, la question demeure: la trajectoire de croissance d’UBCO continuera-t-elle, ou assistons-nous à une poussée temporaire avant que des forces démographiques plus importantes ne remodèlent l’enseignement supérieur? Pour l’instant, du moins, les preuves suggèrent que lorsque les universités alignent leurs offres sur les besoins des étudiants et du marché, la demande pour l’enseignement supérieur reste robuste.