Tendances des Voyageurs Canadiens vers les États-Unis en 2025 : Les Canadiens Perdraient-ils de l’Intérêt ?

Olivia Carter
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Le flux autrefois constant de voyageurs canadiens traversant la frontière vers les États-Unis s’est sensiblement ralenti ces derniers mois, incitant les responsables du tourisme américain à lancer une campagne agressive pour reconquérir l’attention de leurs voisins du nord. Malgré des efforts de marketing ciblés et des incitatifs spéciaux, le tourisme canadien aux États-Unis a chuté de près de 18% par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, selon les données publiées la semaine dernière par Statistique Canada.

“Nous observons un changement fondamental dans les habitudes de voyage des Canadiens,” explique Dre Mira Patel, économiste du tourisme à l’Université de Toronto. “La combinaison des pressions économiques, l’évolution des préférences de voyage et les préoccupations persistantes liées à la pandémie a créé une tempête parfaite affectant le tourisme transfrontalier.”

Les facteurs économiques sont particulièrement significatifs. Avec le dollar canadien oscillant autour de 72 cents américains pendant la première moitié de 2025, les Canadiens constatent que leur pouvoir d’achat est considérablement diminué au sud de la frontière. Les tarifs hôteliers dans les principales destinations américaines ont augmenté en moyenne de 22% depuis 2023, selon le dernier Indice canadien des voyages, créant un obstacle financier important pour les visiteurs potentiels.

Au-delà de l’économie, un changement culturel semble en cours. Une récente enquête menée par Voyage Canada a révélé que 64% des voyageurs canadiens privilégient le tourisme intérieur en 2025, citant le désir d’explorer leur propre pays et de réduire leur empreinte carbone. Cette tendance est particulièrement prononcée chez les voyageurs des générations milléniale et Z, qui déclarent que leur conscience environnementale influence davantage leurs décisions de voyage.

“Les Canadiens examinent de plus en plus l’impact environnemental de leurs choix de vacances,” note Jennifer Worthington, directrice du développement durable chez Tourisme Canada. “Les voyages nationaux de courte distance correspondent simplement mieux aux valeurs exprimées par de nombreux jeunes Canadiens.”

L’industrie touristique américaine ne reste pas les bras croisés face à ce déclin. Brand USA, l’organisation de marketing des destinations du pays, a lancé sa campagne “Welcome Back” en avril, ciblant spécifiquement les voyageurs canadiens avec des promesses d’expériences culturelles uniques et des forfaits à valeur ajoutée. Des destinations majeures comme New York, la Floride et la Californie ont complété ces efforts avec leurs propres initiatives marketing visant les voyageurs canadiens.

Cependant, les données préliminaires suggèrent que ces campagnes ont donné des résultats mitigés. Bien que les visites de fin de semaine dans les villes frontalières aient montré une modeste reprise, les séjours prolongés et les voyages intérieurs américains de longue distance par des Canadiens restent significativement déprimés par rapport aux moyennes historiques, selon l’analyse de Nouvelles Canada des statistiques de passage frontalier.

Les préoccupations de sécurité pourraient également contribuer à cette réticence. Les temps d’attente prolongés aux postes frontaliers et les protocoles de sécurité de plus en plus stricts ont rendu les voyages spontanés moins attrayants. Le temps moyen de passage frontalier a augmenté de 37 minutes en 2025 par rapport à 2023, selon l’Agence des services frontaliers du Canada.

“L’époque où les Canadiens traversaient la frontière pour faire du shopping ou dîner est de plus en plus révolue,” affirme l’expert en politique frontalière Michael Chen de l’Université de la Colombie-Britannique. “La combinaison de considérations économiques, pratiques et même politiques a fondamentalement modifié la relation transfrontalière.”

Les tensions politiques entre les deux pays, bien que subtiles, pourraient également influencer les décisions de voyage. Les données de sondage de l’Institut de recherche sur l’opinion canadienne indiquent que 41% des Canadiens mentionnent la politique américaine comme facteur dans leur planification de voyage, une augmentation significative par rapport aux 28% de 2022.

Les experts du tourisme suggèrent que cette tendance pourrait avoir des conséquences économiques durables pour les communautés frontalières américaines qui ont traditionnellement compté sur les visiteurs canadiens. Des communautés allant de Bellingham, Washington à Burlington, Vermont signalent une diminution des ventes au détail et de la fréquentation des restaurants directement liée à la réduction du tourisme canadien.

À l’approche de l’été – traditionnellement la haute saison pour les voyages transfrontaliers – les industries touristiques des deux pays surveillent attentivement les signes de reprise. Les destinations américaines trouveront-elles de nouvelles façons d’attirer les voyageurs canadiens, ou sommes-nous témoins d’un réalignement plus permanent des habitudes de voyage nord-américaines? La réponse pourrait façonner l’avenir économique des communautés dépendantes du tourisme des deux côtés de la plus longue frontière non défendue du monde.

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