Trump qualifie de nouveau le Canada de 51e État dans un discours militaire

Olivia Carter
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Dans une surprenante reprise de sa rhétorique controversée, l’ancien président Donald Trump a qualifié le Canada de “51e État américain” lors d’une allocution devant des hauts responsables militaires hier à Fort Bragg. Ces propos ont été tenus durant un discours sur la sécurité nationale qui a rapidement dévié vers un terrain familier pour les partisans de Trump, mais qui a immédiatement suscité l’inquiétude parmi les diplomates canadiens.

“Nous allons traiter le Canada comme notre 51e État. Ils ont eu la belle vie pendant trop longtemps,” a déclaré Trump, provoquant un mélange de rires gênés et de silence parmi les officiers militaires présents. “Leurs ressources sont nos ressources. Nous allons nous assurer qu’ils comprennent cela.”

C’est la troisième fois ces derniers mois que Trump caractérise le Canada de cette façon, après des déclarations similaires lors d’une collecte de fonds en juillet au Michigan et durant une entrevue avec les médias conservateurs en août. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a répondu avec une diplomatie mesurée, déclarant aux journalistes lors d’une conférence de presse à Ottawa ce matin que “le Canada demeure une nation fière et souveraine avec une amitié durable avec nos voisins américains, basée sur le respect mutuel.”

Des analystes de la défense suggèrent que ces commentaires reflètent la frustration grandissante de Trump concernant les dépenses militaires du Canada, qui restent en deçà de l’objectif de l’OTAN fixé à 2% du PIB malgré des augmentations récentes. “Ces déclarations ne devraient pas être écartées comme simple rhétorique,” explique Dre Eleanor Winters, professeure de relations internationales à l’Université de Toronto. “Elles signalent un changement fondamental dans la façon dont l’ancien président perçoit la relation entre le Canada et les États-Unis.”

Le moment est particulièrement délicat alors que des négociations pour un accord commercial révisé doivent débuter le mois prochain. Des sources au sein d’Affaires mondiales Canada indiquent que des plans d’urgence sont en préparation au cas où Trump reviendrait au pouvoir après la prochaine élection.

“Ces commentaires témoignent d’une mécompréhension troublante de notre relation historique,” a déclaré l’ancien ambassadeur canadien aux États-Unis, David MacNaughton. “Le Canada et les États-Unis entretiennent la relation commerciale bilatérale la plus réussie au monde, d’une valeur de près de 2 billions de dollars annuellement. Nous sommes des partenaires, pas des subordonnés.”

Les analystes de marché surveillent attentivement la situation, avec le dollar canadien qui a légèrement baissé suite aux remarques de Trump. Le stratège en investissement Marcus Chen de RBC Marchés des Capitaux note que “l’incertitude dans la relation canado-américaine crée toujours des remous dans nos perspectives économiques, particulièrement dans des secteurs comme l’énergie, la fabrication et l’agriculture.”

Alors que les deux nations se préparent à d’éventuelles transitions politiques dans les mois à venir, la question demeure: cette rhétorique de “51e État” restera-t-elle du simple battage électoral, ou pourrait-elle signaler une véritable reconfiguration des relations nord-américaines qui modifierait fondamentalement la souveraineté du Canada?

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