Vague de chaleur et incendies de forêt au Canada 2024 déclenchent des urgences à l’échelle nationale

Olivia Carter
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L’odeur de fumée plane lourdement dans le ciel canadien cette semaine alors que des feux de forêt sans précédent en début de saison ravagent plusieurs provinces, forçant des milliers de personnes à fuir leur domicile au milieu d’une vague de chaleur printanière accablante. Avec des températures dépassant de 15°C les normales saisonnières dans certaines régions, le Canada fait face à ce que les experts appellent un avant-goût profondément inquiétant de ce qui pourrait devenir une autre saison record d’incendies.

“Nous sommes témoins du changement climatique en temps réel,” a déclaré Dr. Eleanor Marchand, climatologue à l’Université de Colombie-Britannique. “Ces feux de début de saison, particulièrement en Alberta et en Colombie-Britannique, commencent près d’un mois avant les tendances historiques, brûlant avec une intensité que nous ne voyons typiquement pas avant la mi-été.”

En Alberta, où plus de 75 feux actifs brûlent actuellement, les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans plusieurs municipalités. La ville de Jasper reste sous ordre d’évacuation alors que les flammes menacent sa périphérie, avec plus de 5 000 résidents déplacés. Les ressources provinciales de lutte contre les incendies sont déjà dangereusement limitées malgré le déploiement de personnel supplémentaire des équipes nationales d’intervention d’urgence.

La Colombie-Britannique fait face à des défis similaires, avec des conditions anormalement chaudes et sèches créant des conditions parfaites pour la propagation des incendies. La province a déjà enregistré le triple de la moyenne quinquennale d’hectares brûlés à cette date. Ce qui préoccupe le plus les autorités est la sécheresse sans précédent des sols forestiers, avec des mesures de teneur en humidité montrant des niveaux généralement observés en août.

“Ce que nous affrontons n’est pas seulement un problème canadien, mais mondial,” a noté le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault lors d’un briefing d’urgence hier. “La crise climatique accélère les conditions d’incendie dans tout l’hémisphère nord, et nous en voyons les effets plus tôt chaque saison.”

L’impact économique s’accumule déjà. Les premières estimations suggèrent que les dommages pourraient dépasser 500 millions de dollars, sans compter la pression sur les systèmes de santé due aux problèmes respiratoires liés à la fumée ou les effets économiques à long terme sur le tourisme et les industries de ressources.

Les communautés autochtones sont parmi les plus durement touchées, avec plusieurs territoires des Premières Nations sous ordres d’évacuation. Les territoires traditionnels importants pour les pratiques culturelles et les activités de subsistance font face à des dommages considérables, s’ajoutant à l’impact disproportionné que les catastrophes climatiques ont sur ces communautés.

“Nos aînés n’ont jamais vu des feux comme ça si tôt dans l’année,” a déclaré la Cheffe Martha Running Wolf de la Nation Stoney Nakoda. “Nous perdons non seulement des maisons mais aussi des sites sacrés et des terrains de chasse qui ont nourri notre peuple depuis des générations.”

Le gouvernement fédéral a mobilisé des ressources militaires pour aider aux efforts d’évacuation et soutenir la lutte contre les incendies, mais des questions émergent sur la préparation à long terme du Canada face à ce que les modèles climatiques suggèrent comme des événements de plus en plus communs.

L’aide internationale a commencé à arriver d’Australie et de Nouvelle-Zélande, pays avec des saisons d’incendie complémentaires qui permettent le partage des ressources. Leurs pompiers expérimentés apportent une expertise précieuse, ayant fait face à une intensification similaire des feux de forêt liée au climat ces dernières années.

Les autorités sanitaires ont émis des avertissements sur la qualité de l’air dans une grande partie de l’ouest canadien, avec des panaches de fumée visibles depuis l’espace et des lectures de matières particulaires atteignant des niveaux dangereux dans les grands centres de population. Les populations vulnérables, y compris les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires, sont conseillées de rester à l’intérieur avec des systèmes de purification d’air lorsque possible.

Alors que les Canadiens se préparent à ce qui pourrait être un autre été de feu et de déplacement, une question fondamentale émerge qui touche tous les aspects de la politique nationale et de la planification personnelle : dans un monde où le changement climatique transforme notre relation avec les modèles météorologiques saisonniers, comment devons-nous réimaginer notre approche de la coexistence avec le feu dans ce qu’on appelait autrefois le Grand Nord blanc?

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