Dans une escalade dramatique des relations sino-américaines déjà tendues, l’ancien président Donald Trump a annoncé mardi qu’il ne souhaite plus rencontrer le président chinois Xi Jinping, menaçant d’imposer des tarifs douaniers massifs sur ce qu’il qualifie de Chine “très hostile” s’il retourne à la Maison Blanche en 2024.
Le durcissement de la position de Trump survient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux plus grandes économies mondiales, le candidat républicain à la présidence abandonnant ses déclarations antérieures qui suggéraient qu’il s’engagerait dans des pourparlers directs avec le dirigeant chinois. S’adressant à Bloomberg Television, Trump a clairement exprimé sa position : “Je ne veux plus le rencontrer maintenant.”
La rhétorique de l’ancien président s’est considérablement intensifiée ces dernières semaines, particulièrement après des allégations non fondées selon lesquelles la Chine interférerait activement dans la prochaine élection présidentielle américaine. “La Chine est très hostile envers nous en ce moment,” a déclaré Trump. “Ils font des choses qu’ils ne devraient pas faire concernant nos élections.”
Les analystes économiques de CO24 Affaires suggèrent que ce dernier développement représente un changement significatif par rapport à l’approche précédente de Trump qui tentait d’équilibrer confrontation et négociation. Durant son administration, Trump a initié une guerre commerciale avec Pékin qui a résulté en des tarifs sur environ 370 milliards de dollars de produits chinois, tout en maintenant une relation personnelle avec Xi qu’il qualifiait fréquemment d’amicale.
Trump menace maintenant d’utiliser le pouvoir d’achat américain contre l’économie chinoise dépendante des exportations s’il gagne en novembre. “Si la Chine fait quoi que ce soit d’inapproprié envers moi, si je gagne, j’imposerai des tarifs sur la Chine comme personne n’en a jamais vu auparavant,” a-t-il averti, soulignant que la Chine a “profité de notre pays comme personne dans l’histoire.”
Le gouvernement chinois a constamment nié toute allégation d’ingérence électorale, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian rejetant ces accusations comme “purement fabriquées et calomnieuses.” Pékin maintient qu’il suit un principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays.
Des sources au sein de CO24 Actualités Mondiales indiquent que cette détérioration de la volonté de Trump d’engager le dialogue avec la Chine contraste fortement avec ses positions précédemment déclarées. Aussi récemment qu’en mai, Trump avait exprimé son intérêt à rencontrer Xi “très bientôt,” et en juillet, il affirmait que le président Xi l’avait déjà contacté pour organiser une rencontre.
Les implications de ce gel diplomatique vont bien au-delà des postures politiques. Les économies américaine et chinoise restent profondément liées malgré des années de rhétorique de “découplage”, avec des échanges bilatéraux atteignant 575,5 milliards de dollars en 2023 selon le Bureau du recensement américain. Les experts économiques préviennent que des conflits tarifaires renouvelés pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales encore en convalescence après les perturbations de l’ère pandémique.
Pour les entreprises canadiennes prises entre ces superpuissances concurrentes, la perspective de tensions intensifiées entre les États-Unis et la Chine soulève de sérieuses inquiétudes. Les analystes de CO24 Actualités Canada notent que les exportateurs canadiens vers ces deux marchés pourraient faire face à des décisions difficiles concernant la réorganisation de leur chaîne d’approvisionnement s’ils sont forcés de naviguer dans une économie mondiale plus bifurquée.
L’administration Biden a maintenu plusieurs des tarifs de Trump sur la Chine tout en poursuivant une approche plus multilatérale pour confronter Pékin sur des questions allant des pratiques commerciales aux préoccupations relatives aux droits de la personne. Cependant, aucun des deux grands partis politiques américains ne semble intéressé par une détente significative avec la Chine à ce stade.
Alors que les marchés mondiaux observent ces développements avec une inquiétude croissante, une question fondamentale émerge : dans une ère de compétition stratégique entre ces titans économiques, existe-t-il une voie qui évite le nationalisme économique destructeur tout en abordant les préoccupations légitimes concernant les pratiques commerciales équitables et la sécurité nationale?