Les Tarifs Chinois sur le Canola Affectent les Agriculteurs du Manitoba

Olivia Carter
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Les champs dorés du Manitoba, autrefois symboles de prospérité agricole, représentent maintenant l’incertitude alors que les nouveaux tarifs imposés par la Chine sur le canola canadien provoquent des ondes de choc dans les communautés agricoles de la province. James Wilson, agriculteur de canola de quatrième génération, examine sa ferme de 3 000 acres près de Brandon avec une inquiétude croissante, observant la chute des prix du marché en réponse à la dernière action commerciale de Pékin.

“C’est dévastateur, absolument dévastateur,” a confié Wilson à CO24 lors d’une entrevue à sa ferme familiale. “Nous avons tout investi dans la récolte de cette année, et du jour au lendemain, nos perspectives de rentabilité ont complètement changé.”

La Chine a annoncé hier qu’elle imposerait un tarif de 38 % sur les importations de canola canadien, citant des “préoccupations de qualité” qu’Ottawa rejette fermement comme non fondées. Cette mesure représente une escalade significative dans les tensions agricoles continues entre les deux nations qui ont commencé en 2019 lorsque la Chine a d’abord restreint les importations de canola canadien suite à l’arrestation de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou.

Selon l’Association des producteurs de canola du Manitoba, la province exporte environ 1,2 milliard de dollars de canola vers la Chine chaque année, ce qui représente près de 40 % de la production totale de canola du Manitoba. La présidente de l’association, Sarah Chen, estime que les tarifs pourraient coûter aux agriculteurs manitobains entre 300 et 400 millions de dollars cette année seulement.

“Nous parlons de vraies familles et de vraies communautés qui dépendent d’un accès équitable aux marchés internationaux,” a expliqué Chen. “Ces tarifs ne sont pas juste des chiffres sur papier—ils menacent le fondement économique du Manitoba rural.”

Le ministre fédéral de l’Agriculture, David Reynolds, a qualifié l’action de la Chine d'”injustifiée et profondément préoccupante” dans une déclaration publiée ce matin. “Nous avons démontré à maintes reprises que le canola canadien respecte ou dépasse toutes les normes internationales de qualité,” a déclaré Reynolds. “Nous poursuivons cette affaire par les voies diplomatiques et examinons toutes les options disponibles dans le cadre des accords commerciaux internationaux.”

Le gouvernement canadien a entamé des consultations d’urgence avec les parties prenantes de l’industrie et les représentants provinciaux pour élaborer des stratégies de réponse. Des sources au sein du ministère de l’Agriculture indiquent que des mesures de soutien d’urgence pour les agriculteurs touchés sont envisagées, bien que les détails restent indéterminés.

Les économistes agricoles avertissent que le moment ne pourrait être pire. Dr. Amrita Patel du Département d’économie agricole de l’Université du Manitoba a confié à CO24 que de nombreux agriculteurs luttent déjà contre la hausse des coûts des intrants et les effets persistants de la sécheresse de la saison dernière.

“Cela crée une tempête parfaite de pression financière,” a déclaré Dr. Patel. “Les prix du canola ont déjà chuté de 12 % depuis l’annonce, et l’incertitude empêche les agriculteurs de prendre des décisions cruciales en matière de plantation et d’investissement pour la prochaine saison.”

À Portage la Prairie, les leaders communautaires expriment leur inquiétude quant aux effets d’entraînement sur les économies locales. “Quand les agriculteurs souffrent, toute la communauté le ressent,” a noté Robert Lewis, président de la Chambre de commerce. “Les concessionnaires de matériel agricole, les fournisseurs de semences, les restaurants, les détaillants—tout le monde ressentira cet impact s’il se poursuit.”

Le gouvernement du Manitoba a promis un soutien provincial tout en exhortant les autorités fédérales à résoudre rapidement le différend. La première ministre Allison Crawford a souligné que la province explore des programmes d’aide provinciaux qui pourraient fournir un soulagement temporaire aux exploitations les plus durement touchées.

Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, des agriculteurs comme Wilson font face à des décisions difficiles. “Dois-je réduire la superficie? Passer à différentes cultures? Ou tenir bon et espérer une résolution?” se demande-t-il, regardant les champs presque prêts pour la récolte. “Le pire, c’est l’incertitude—nous pouvons gérer les mauvaises nouvelles, mais nous ne pouvons pas planifier face à l’imprévisibilité.”

La situation tarifaire soulève d’importantes questions sur la dépendance du Canada aux exportations agricoles et les relations commerciales internationales. Alors que les marchés agricoles mondiaux deviennent de plus en plus politisés, les agriculteurs canadiens devraient-ils diversifier leurs destinations d’exportation, ou le gouvernement devrait-il développer des protections plus robustes contre de telles perturbations commerciales?

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