Les tensions commerciales américaines freinent la croissance des entreprises canadiennes

Sarah Patel
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Dans le quartier animé de Yaletown à Vancouver, Maya Thompson, fondatrice d’une start-up technologique, fixe son ordinateur portable en examinant les dernières projections d’impact du différend commercial avec les États-Unis. “Nous avions prévu de nous développer vers le sud ce trimestre,” soupire-t-elle en fermant son tableur. “Maintenant, nous sommes en mode attente.”

La situation de Thompson reflète celle de milliers d’entreprises à travers le Canada alors que les tensions commerciales américaines croissantes projettent une ombre grandissante sur la création d’entreprises canadiennes. De nouvelles données de Statistique Canada révèlent une tendance inquiétante : la formation d’entreprises est tombée à son plus bas niveau depuis trois ans, avec une baisse de 12 % des nouvelles incorporations par rapport aux niveaux pré-pandémiques.

“Nous assistons à une tempête parfaite de défis,” explique Dr. Harjit Singh, économiste à l’Université de la Colombie-Britannique. “L’incertitude commerciale combinée à la hausse des taux d’intérêt a créé un environnement réfractaire au risque où les entrepreneurs potentiels mettent en pause leurs projets d’entreprise.”

Les effets se propagent au-delà des salles de conseil. Dans les centres manufacturiers comme Windsor et Hamilton, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont forcé les entreprises existantes à retarder leurs projets d’expansion. Une récente enquête de la Chambre de commerce du Canada a révélé que 64 % des fabricants ont reporté leurs investissements en capital, citant l’imprévisibilité commerciale comme leur principale préoccupation.

Les secteurs des ressources du Canada sont particulièrement vulnérables, où les tarifs américains ont créé une volatilité du marché. “Nous subissons les prix, nous ne les fixons pas,” affirme James Morton, PDG de l’Alliance des ressources du Nord. “Quand Washington change de politique, toutes nos prévisions changent du jour au lendemain.”

Pour le secteur technologique canadien, autrefois considéré comme quelque peu isolé des différends commerciaux traditionnels, l’impact a été tout aussi préoccupant. Le financement en capital-risque pour les start-ups technologiques canadiennes a chuté de 31 % d’une année sur l’autre, les investisseurs citant l’incertitude réglementaire transfrontalière comme facteur significatif.

La réponse gouvernementale a suscité des avis mitigés. Le programme de soutien aux entreprises de 2,1 milliards de dollars annoncé le mois dernier par le gouvernement fédéral comprend des subventions de diversification des exportations et des incitatifs fiscaux pour la création de nouvelles entreprises. Les critiques soutiennent que ces mesures traitent les symptômes plutôt que les problèmes structurels sous-jacents dans l’environnement des affaires canadien.

“Le Canada doit repenser fondamentalement son approche de la création d’entreprises,” soutient Martha Chen, directrice de l’entrepreneuriat au Centre d’innovation de Calgary. “Plutôt que de simplement résister aux tempêtes commerciales américaines, nous devons bâtir des entreprises conçues pour les marchés mondiaux dès le départ.”

Quelques points positifs existent dans ce paysage difficile. Les régions axées sur la consommation intérieure montrent une plus grande résilience, avec la production alimentaire et la technologie des soins de santé qui connaissent une croissance modeste. De plus, les entreprises axées sur l’adaptation climatique et la durabilité ont attiré des investissements accrus malgré l’hésitation plus large du marché.

Pour les entrepreneurs comme Thompson, l’adaptabilité est devenue essentielle. “Nous avons pivoté pour nous concentrer davantage sur les partenariats européens pendant que la situation américaine se stabilise,” explique-t-elle. “Ce n’était pas notre plan initial, mais la diversification pourrait finalement renforcer notre entreprise.”

Alors que le Canada navigue dans ces eaux économiques troubles, la question fondamentale demeure de savoir si les tensions commerciales actuelles représentent une perturbation temporaire ou une nouvelle normalité nécessitant une adaptation structurelle. La réponse façonnera la création d’entreprises canadiennes pour les années à venir.

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